PANIQUE DANS L'OREILLETTE : Monsieur Louis BERN
Dès ma plus tendre enfance j’ai
lu des BD, dont l’hebdomadaire Tintin qui indiquait en bas de la page de
couverture : « De 7 à 77ans ». Ce slogan qui encourageait toutes les générations à lire des
bandes-dessinées sonnait bien.
Est-ce le secret de la jeunesse ?
Stéphane Bern aime, avec
discrétion, utiliser cette référence à Tintin.
J’ai eu grand plaisir à
rencontrer son père lors d’une courte occasion au sortir de sa loge ; et
qu’il m’offre quelques instants pour cette interview.
Quelle jeunesse d’esprit et quel
humour, seront les impressions fortes qui se dégagent ! L’âge de cet homme
vif et vigoureux, nous a été révélé par son fils, lors de cette « Panique
dans l’oreillette » : 77ans !
Quel secret de jeunesse réside
en cet homme ? Je l’ignore.
En tout cas, je fût déstabilisé, dans le sérieux de mon interview, par son humour ravageur et sa répartie. Par l’homme profond et sincère également.
Rencontrer le personnage qu’il représentait à mes yeux était un événement des plus extraordinaires. Me faire surprendre de la sorte …en voilà le sommet.
Monsieur Bern,
comment vous a-t-on préparé pour cette émission ?
L’on m’a expliqué que je pouvais
intervenir à tous moments et que j’aurais des oreillettes. J’ai à appuyer sur
un bouton, je dois être spontané et cela doit être rigolo…rires…
Êtes-vous heureux de
cet hommage que vous rendez à votre fils ?
Oui. Ce n’est pas la première
fois de toute façon. Je suis heureux, bien-sûr.
Dans quelles
émissions ?
J’ai été à « Vivement
Dimanche », par exemple.
Qu’est-ce que cela fait de voir que votre fils a un certain génie au niveau de l’audiovisuel. Je me permet de le dire en tant que sosie, parce que je suis stupéfait des domaines où il excelle à chaque fois ?
Moi, je ne suis pas stupéfait,
me connaissant moi-même, c’était évident qu’il serait comme ça ! D’autant
plus la mère qu’il avait, forcément…il doit y avoir des génies dans la famille.
C’est donc un heureux
mariage de talents?
Voilà.
Je constate qu’il a
un humour qui est digne de son père.
Je ne sais pas, c’est peut-être
le père qui a un humour digne de son fils.
Rires…
Quoi physiquement ou
moralement ?
Non,
moralement.rires…
Il ressemble surtout à sa mère.
Tout son coté social, tout son coté convivial, toute sa gentillesse, son cœur
d’or, sa générosité; c’était sa mère.
Et de vous, qu’est-ce
qu’il a pris ?
Le reste.
L’humour, le
recul ?
L’humour, le recul, la façon de
parler. Nous sommes littéraires tous les 2. J’ai été dans la communication, il
l’est. On a à peu près des communications un peu semblables.
Il y a aussi cet
humour par rapport à soi-même, une certaine distance…
Peut-être, ça je ne m’en rends
pas compte.
Je vous remercie
beaucoup Monsieur Bern.
Je vous en prie. Bon, c’est
combien ?
…Rires…
Si vous voulez que je réussisse
dans le Show-biz, il faut me payer. Non ?
Oui, oui, absolument,
les cachets viendront après.
Ce sera pour la prochaine fois.
Voilà. Il y a
toujours une part de soi-même qu’il faut donner au départ.
Qu’est-ce que cela
vous fait que votre fils ait une telle renommée ?
Écoutez, quelque fois je n’arrive pas à y croire. Mais j’avoue que pour moi c’est toujours mon petit. Et où je me rends compte, c’est quand il y a des grandes réunions, et qu’il connait tout le monde. Les gens se précipite sur lui. Et là, je me dis : « Mais c’est pas possible, comment est-ce qu’on en est arrivé là ? ». Et puis, bon, il y a beaucoup de fierté. Un peu de tristesse car il a toujours été proche de sa mère. Bon, elle n’est plus là. Et ça, c’est son coté très sentimental. Et pour sa mère c’était vraiment…
C’est une épine dans
la chair…
Oui, voilà, c’était une femme extraordinaire. Je l’ai dit tout à l’heure un peu en blague, mais c’était
réel.
Je vous remercie profondément Monsieur Bern.